Gilet rafraîchissant

Sujet: Gilet rafraîchissant Jeu 28 Nov 2019 - 13:32

Je sais bien que ce n'est pas trop le moment mais j'anticipe !
Est-ce que quelqu'un a déjà utilisé ce genre de produit ou un autre pendant les fortes chaleurs ?
https://www.dafy-moto.com/gilet-rafraichissant-cooling-alpinestars.html
Merci

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Travailler n'a jamais tué personne mais pourquoi prendre le risque ?( Dicton populaire de mon pays )

Sujet: Re: Gilet rafraîchissant Jeu 28 Nov 2019 - 14:07

Je trouve que c'est beaucoup de fric pour pas grand chose. Et surtout, ça ne couvre pas les bras qui sont les plus exposés au vent, et donc au rafraichissement, quand on a une petite bulle, un saut de vent et même une grosse sacoche de réservoir.

Comme expliqué dans mon post de la fin de l'été, avec un blouson en mesh et un t-shirt à manches longues pas trop fin (sinon, ça sèche trop vite) abondamment mouillé, on roule par 40°C sans trop de mal. Mais c'est le mouillage des bras qui est de loin le plus efficace et le moins risqué.
Buste froid, on prend des courbatures, contractures ou pire dans le dos, la nuque ou les épaules. Abdomen mouillé après un repas, c'est la colique assurée.
Bref, perso, je trempe généreusement les bras et les aisselles et un peu le haut du thorax, les jambes et les cheveux. Voire un peu les chaussettes vu que j'ai des baskets moto archi aérées.
D'accord, il faut s'arrêter brièvement toutes les 30 à 45 mn pour se mouiller, ça consomme 1,5 l d'eau aux 100 km mais c'est vraiment efficace et ça ne coute rien.

Sujet: Re: Gilet rafraîchissant Jeu 28 Nov 2019 - 14:18

Ça devient fragile les vieux !

L'été dernier on est partis à deux sur la Kawa de madame (l'Indian était en carafe, heureusement, parce que ce genre de bestiau refroidi par air supporte mal la chaleur, ou plutôt ce sont les cuisses du pilote qui souffrent !), avec notre équipement normal...

La canicule ne s'est fait sentir qu'aux alentours de Lyon avec les encombrements et lors des arrêts pipi, mais pas vraiment en roulant.

Sujet: Re: Gilet rafraîchissant Jeu 28 Nov 2019 - 17:06

En pleine canicule ? Equipement normal ?
Les vieux, ça résiste à tout.

Je suis parti avec mon fiston le 1er jour ou ça chauffait dur, fin juin. On a eu 42° en Auvergne, puis 39° en Ardèche le lendemain... Le bitume ruisselait comme de l'huile dans les pentes orientées sud. Avec un gros cuir d'été bardé de zip d'aération, mais qui ne prenaient pas assez l'air derrière le pare-brise de la GS. L'horreur. A dégouter de la moto.
A Aubenas, après une journée à nous balader dans la Dacia climatisée de ma frangine (décidément pas mon truc la bagnole), j'ai filé à Aubenas acheter mon tout premier blouson en mesh. Il m'a sauvé les vacances, ça plus des litres d'eau.
Mais importable sous les 20 °C sans un pull en dessous ou une veste de pluie au dessus.
Et sécurité sans doute limitée en cas de longue glissade...

Sujet: Re: Gilet rafraîchissant Jeu 28 Nov 2019 - 17:35

Sincèrement, ce n’est pas le genre de truck que je porterais sous le soleil crétois. En fait, ma façon de concevoir les choses est très simple. Pour bien faire, il faudrait qu’on parle d’abord du vêtement avant de parler des sous-vêtements, car lors d’une même sortie on ne portera pas nécessairement les mêmes en-dessous d’un cuir, d’un jean ou d’un ensemble textile. Mais laissons ce sujet sur le côté.

Les grandes marques offrent des sous-vêtements techniques pour toutes saisons ou pour la « haute saison motarde », d’avril à octobre. L’hiver en demande d’autres. Tous ont une seule et même caractéristique : dégager la transpiration et, soit garder la chaleur, soit offrir une sensation de fraicheur. Ils ont tous une autre caractéristique : été comme hiver, le dessus a des manches longues, le caleçon, des jambes longues. En été, ils s’enfilent en-dessous des survêtements ; en hiver, en-dessous d’une seconde couche Windstopper. En été comme en hiver, après avoir enlevé le survêtement, il vaut mieux enfiler un polar Windstopper pour ne pas attraper la crève.

Gunthar ne m’en voudra pas, j’espère, de désapprouver sa méthode. En fait ce qu’il fait en s’aspergeant d’eau, revient à transpirer abondamment et à laisser l’air la sécher. Il n’y a pas meilleure méthode pour attraper une double pneumonie. Je sais, l'Ardèche, quand ça tape, ça tape dur ; c'est entièrement encaissé et là, la seule bonne façon de se rafraichir, c'est de s'y jeter dedans.

Lorsqu’on part en balade à moto dans certaines contrées, on part au niveau de la mer, en été sous une chaleur torride, pour arriver quelques heures plus tard à plus de 2.000m d’altitude où la chaleur n’est plus aussi torride. Il faut alors des sous-vêtements 4 saison.

Je ne représente pas le prototype de la perfection, mais ma méthode en hiver s’appuie sur des sous-vêtements techniques d’hiver SIX2 en mérinos/carbon sous un ensemble textile à trois couches, dont deux sont séparables et attachables séparément. En été, je porte des sous-vêtements techniques IXS (ne pas confondre IXS et SIX2 !) adaptés à la chaleur sous mon ensemble textile, sans les autres couches, toutes aérations ouvertes. Mais j’ai un polar dans une valise pour me protéger du vent lorsque je laisse tomber la veste.

Un T-shirt technique coûte entre 50 et 100€ ; le caleçon de même. Pour l’été, puisque c’est le sujet, il y a les bons Alpinestar Tech Base (parfait sous un cuir) et Rukka ; les très bons Bikers Perform (toutes saisons), Craft Pro Zero, Fuse Megalight, IXS Vero (parfait en été et comme sous-sous-vêtement en hiver), SIX2 TS1, Daemen Leathers, Dainese.

Je trouve qu’en plus d’être adaptés aux conditions climatiques, qu’on se sent bien dedans, car ils sont bien étudiés, « techniques ». Les chaussettes longues complètent le tableau.

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Du choc des esprits jaillit la lumière.

Sujet: Re: Gilet rafraîchissant Jeu 28 Nov 2019 - 21:27

C'est trop technique pour moi.

Je ne fais pas de la moto pour faire de la moto, je me déplace à moto, nuance. J'ai déjà un équipement considérable, pas envie d'en rajouter dans "l'outillage"

J'aime bien être habillé le plus normalement possible, quand je tombe le cuir. Lequel est lui aussi le moins motard possible d'aspect, ce qui n'empêche pas les coques de protection et l'efficacité thermique.

En hiver, je préfère les dessous chauds de chez Uniqlo ou Décathlon, mais je met un point d'honneur à porter au dessus une chemise et une veste "civile" en laine bien épaisse quand je sors en ville. Ou au moins un pull. Au pire, un anorak si c'est pour tailler la route.

En été, les dessous en coton, c'est bien. Et c'est sûr : en cas de gamelle, ça ne fond pas...

Tes machins techniques pour supporter la chaleur, j'ai essayé ça au début des années 2000 par canicule, et c'est insupportable. OK, ça ne colle pas à la peau, mais contrairement à mon sweat shirt mouillé, ça ne génère aucune fraicheur . Et si le thermomètre passe les 38-39°, tu meurs dedans, sec mais mort.
Mais c'est sans doute super agréable par 30,32 ou 34 ° en Crête.

J'ai remarqué cet été, grâce au très précis thermomètre de la GS, que le cap où tout bascule, où il faut changer de méthode, c'est autour de 37-39°, précisément au delà de la température corporelle. Passé ce cap, isoler et évacuer la transpiration ne suffit plus : il faut refroidir et je ne connais pas d'autre moyen que l'eau pour ça. Et précisément sur du coton, car ça retient l'eau, ça ne sèche pas trop vite.

Evidemment, il faut être débile pour faire de la moto trempé par 30 ou 32°, mais je parle de canicule, pas de chaleur. Les canicules comme les deux qu'on a eu cet été et que je me suis tapées au guidon, une à l'aller en Auvergne et Ardèche, l'autre au retour en rentrant de Nantes (pis encore une autre en rentrant de Picardie) et à chaque fois avec 50 km de bouchon francilien à l'arrivée, je te met au défi de les traverser avec tout ton barda sur le dos.

Ma technique de mouillage évite aussi de boire 1 litres d'eau aux 50 km. J'ai remarqué qu'en remplaçant la sueur que le corps ne produit pas en quantité suffisante par de l'eau bien placée, tu transpires beaucoup moins, et tu as moins soif. Du coup, le soir, on ne puait pas, les casques non plus et je n'avais pas les cheveux gras d'avoir sué 7 ou 8 heures.

Cet été, on s'arrêtait juste sur un bas côté un peu large, moteur tournant, et en une minute, on balançait la flotte par les écoutilles et à travers le mesh. Si tu m'as bien lu, on ne se trempe pas le buste et encore moins le dos ou le cou, justement pour éviter, non pas la crève (pas par 40 °...) mais les douleurs articulaires et dorsales. On crée juste des points froids - bras, aisselles, cuisses, pli du genou, pieds, cuir chevelu - qui abaissent la température.
Dans le temps, quand les routiers n'avaient pas la clim, leur truc systématique, c'était se passer longuement les bras sous l'eau fraiche.

Sujet: Re: Gilet rafraîchissant Ven 29 Nov 2019 - 10:06

Je ne conteste rien de ce que tu dis, car c’est juste (pour une fois ?) : mouiller ses bras, le thermomètre qui dépasse les 37°, etc. Une remarque seulement : les machins techniques ont beaucoup évolué depuis les années 2000. Puis, je le répète : certains disent qu'en jeans, la chaleur du moteur est intolérable ; avec mon textile et mes hautes bottes, je ne sens quasi rien.

Tu abordes aussi un sujet intéressant, que je n’ai pas voulu mentionner auparavant, parce qu’il nous mène trop loin ; il s’agit de « l’habillement civil ». En résumé, il y a trois cas de figure : le motard au travail, le motard en vadrouille et celui en vacances. En règle générale, le motard en vacances et en vadrouille s’habille en motard. Le navetteur, lui, s’habille en motard s’il a l’occasion de se changer ; en civil déguisé/adapté à la moto, si ce n’est pas le cas. D’après ce que je comprends, c’est plus ou moins ton cas et tu aimes bien t’habiller « en civil adapté » lorsque tu pars en vacances. Cela ne se discute pas. À chacun son truc.

Je me souviens avoir lu quelqu’un qui disait : « Lorsque je dois faire une petite course, je n’ai pas envie de me changer et je prends la voiture. » C’est plus malin que celui qui part à moto sans habillement adéquat. Quand je dis cela, je pense immédiatement à toutes ces longues années où nous avons fait de la moto sans protection aucune : jeans, veste en cuir, bottes, casque, point. Regardons les loubards américains, qui portent encore toujours des casques bols, avec ou sans cornes de bœuf. Là-bas, le port d’arme est autorisé, quasi obligatoire, mais pas le port du casque.

Cela nous amène tout naturellement à parler de l’ingérence des politiques dans notre vie privée, des lois restrictives, des normes européennes. Nous les subissons, bon gré, mal gré. Vaste sujet philosophique que nous n’aborderons pas. Un mot seulement : malgré tout mon bon vouloir, je n’ai jamais compris pourquoi les politiques s’intéressent tellement à notre santé. Qu’il faille des règles pour la circulation, c’est évident, autrement ce serait le grand bordel. Mais pourquoi le port de la ceinture, le port du casque, le, le, le … ? Un mort ne coûte rien à la société ; un blessé coûte une fortune. Déjà qu’ils se plaignent de l’explosion de la démographie … Bon, laissons tomber.

J’ai très vite porté un ensemble en cuir. J’étais plus jeune. Avec l’âge, je sens le besoin de bien me protéger, non pas tellement par peur de me faire mal, de me casser quelque chose, mais par peur qu’un fâcheux incident m’empêche de continuer à faire de la moto. Tu piges la nuance ?
La suite, ailleurs.

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