R.I.P. Peter...

'Bye, Wyatt !

Nous avons tous notre heure ; la sienne est venue. Je n’ai rien à dire de l’homme Peter Fonda, sauf son écart de langage lors du festival de Cannes 2011 pendant lequel il a traité Barack Obama de « putain de traitre », parce qu’il lui reprochait, en tant qu’écologiste d’avant-garde, sa gestion de la marée noire dans le Golfe du Mexique, comme s’il en était responsable.
 
Je ne suis pas allé voir le film Easy Rider au cinéma, mais j’en ai vu les premières séquences plus tard à la TV. Je me souviens être allé dormir. Ils l’ont repassé à la TV récemment, tard le soir et je l’ai enregistré en me disant que je devais absolument voir ce film-culte, étendard des années soixante. J’en suis à ma sixième séance ; je ne parviens pas à tenir les yeux ouverts plus de 5 minutes, tellement que c’est barbant. Les adjectifs ne me manquent pas pour le décrire, mais comme ils sont vulgaires, je m’abstiens. Bref, je n’ai jamais compris pourquoi ce film est un film-culte, ni l’engouement qu’il a suscité chez les motards.

Je préfère de loin sa sœur Jane dans le film Barbarella. Ugo Tognazzi n’a pas eu besoin de petite pilule bleue pour le faire monter, alors que dans Easy Rider même les motos, supposées nous exciter un brin, sont moches à crever. Des singes drogués pendus à une branche.

Ben moi j‘ai bien aimé Easy Rider.
Certes le rythme est lent. Mais un peu comme tous les films de cette époque.
Et puis c‘est un Road-Trip, le paysage qui défile, les grandes étendues, le rythme du film est censé rendre ces impressions.
Aujourd‘hui après 1mn de film tu as déjà les premières explosions/morts/scènes de sex etc...ça parle tellement vite que j‘ai du mal à suivre les dialogues. Et non c‘est pas mes oreilles.

Ben moi je n'ai pas aimé ce film, j'ai essayé de le regarder, j'ai tenu une demi heure et ça m'a gavé.
Peut être un succès quand il est sorti, mais il a très mal vieilli. En plus il essaye de véhiculer un style de motard dans lequel je ne me reconnais pas du tout. Quant aux acteurs, ils me laissent tout à fait indifférents.
Bref je pense que son succès et dû au fait que c'est un des seuls films (peut être même le seul) ou c'est moto tout le long avec une vague histoire autour.

Non, je n'ai pas répondu à Gaeter qui me semble être dans la provocation pure (ça doit être son coté ado !  ) le film traine en effet un peu en longueur, mais si tu regardes les films de cette époque, c'était le mode opératoire, mais l'histoire est intéressante dans la mesure où elle décrit l'évolution d'une société et la réaction des "réactionnaires"... la moto n'est qu'un outils.
Non ça n'est pas le seul, L'Équipée Sauvage avec Marlon Brando est un film culte aussi...

Oui, ça pose la question de l‘intolérance, montre la violence des « biens pensants » etc.
Y’aurait de quoi débattre.
Dans un autre genre j’ai bien aimé Burg Monroe et ma femme aussi, qui pourtant n’est pas moto.
Dans un autre genre, « why we ride » le « on any sunday » des années 2000 est assez émouvant. Des interviews de motards de tous styles, âges, horizons, qui tentent d’expliquer pourquoi ils font de la moto et ce que ça leur apporte.
On crée une section ciné et une bouquins?

Je ne sais pas si c'est un film "culte" (qu'est-ce d'ailleurs qu'un film culte ?), c'est un marqueur des USA d'une époque, les héros n'en sont pas, des paumés, oui, et les motos ne sont là que pour exprimer ce grand n'importe quoi, exubérantes, décalées, tape-à-l'œil. Le film est ennuyeux à pleurer, heureusement qu'il y a Jack Nicholson (en français, malheureusement doublé par Michel Roux !), car les deux autres sont nuls.
Quand j'écris "bye, Wyatt", c'est au-revoir Woodstock en fait.

Section ciné et bouquins, à voir ? C'est Burt Munro, l'homme qui azotait son citronnier...

Captain Yvig a écrit:

Section ciné et bouquins, à voir ? C'est Burt Munro, l'homme qui azotait son citronnier...

Oui. Le gars qui a gardé et transformé la même moto toute sa vie et dont le record à Bonneville tient toujours.
C’est une belle histoire non?

Yep ! Un film-culte !

Captain Yvig a écrit:

Yep ! Un film-culte !

Qu’est ce que c’est d’ailleurs un film culte? 

Moi, je me souviens l'avoir vu en fumant un joint ; ça passait plutôt bien...

Salut, 
à l'époque ce film sort quand l'Amérique raciste et grossière envoie ses jeunes GI au Vietnam, dans une guerre stupide pour des causes stupides.
Des jeunes "fuyaient" les codes sociaux en vigueur et se "cherchaient", notamment en se défonçant à mort et en développant sa contre-culture pour vivre différemment, et le film témoigne de ça, je trouve.
Ce qui me bouleverse un peu, au delà des belles images et de la jolie zik, c'est que cette fuite vers un monde que l'on souhaiterait meilleur est finalement stoppée nette par l'intolérance et l'incapacité d'une société à aimer et respecter ses enfants. 
Pô très joyeuses perspectives, en fait...
La moto là dedans est juste un support-prétexte au look particulier, dont on note l'absence d'amortisseur arrière (aïe le dos sur les longues étapes ...). 
Perso, un film intéressant et déjanté (superbe Nicolson et Steppenwolf), mais pas forcément culte culte ... 
Belle journée 

G/Seur a écrit:

On crée une section ciné et une bouquins?

Face à l'engouement suscité par la proposition de G/Seur, j'ai ouvert une nouvelle rubrique dont ce sujet est le premier. Il vous appartient de la faire vivre en partageant votre enthousiasme pour tel livre, tel film, etc.
Eh oui, je fais flèche de tous bois...

Jacques a écrit:

Salut, 
à l'époque ce film sort quand l'Amérique raciste et grossière envoie ses jeunes GI au Vietnam, dans une guerre stupide pour des causes stupides.
Des jeunes "fuyaient" les codes sociaux en vigueur et se "cherchaient", notamment en se défonçant à mort et en développant sa contre-culture pour vivre différemment, et le film témoigne de ça, je trouve.
Ce qui me bouleverse un peu, au delà des belles images et de la jolie zik, c'est que cette fuite vers un monde que l'on souhaiterait meilleur est finalement stoppée nette par l'intolérance et l'incapacité d'une société à aimer et respecter ses enfants. 
Pô très joyeuses perspectives, en fait...
La moto là dedans est juste un support-prétexte au look particulier, dont on note l'absence d'amortisseur arrière (aïe le dos sur les longues étapes ...). 
Perso, un film intéressant et déjanté (superbe Nicolson et Steppenwolf), mais pas forcément culte culte ... 
Belle journée 

Tout à fait d'accord avec Jacques et Terminator, pas un film culte aujourd'hui mais il l'a été pour certains à l'époque qui se sont peut-être attachés -- à tort à mon humble avis -- à son coté bling-bling (moto, drogue etc...) en peignant une Amérique profonde raciste, rétrograde et très conservatrice (le pire étant qu'ils n'en sont toujours pas guéris !!). Je ne l'ai pas (re-) vu depuis longtemps mais je n'ai pas le souvenir (embrumé) qu'il était si ennuyeux. Perso, je n'ai jamais été du tout dans la mouvance hippie de ces années là ni encore moins du type de motards ''à l'américaine'': choppers , sissy bars etc... Mais je dois reconnaitre que l'esthétique de leur bécanes étaient à tomber.
Dans ces années de fin '60, je lisais beaucoup de la presse moto anglaise (Motorcycle News  et les compte rendu de Mick Woolet, les photos de ''short circuits , etc...) mais j’étais aussi abonné à un mensuel US (Cycle qui a disparu depuis longtemps) qui n'était pas du tout versé dans l’idolâtrie du monde Harley Davidson qui nous ouvrait une porte sur la façon vraiment spéciale des amerloque de faire de la moto tellement éloigné de notre façon de la pratiquer. La moto était souvent triatée comme un objet de consommation comme un autre qu'on sortait pour faire 20km le dimanche (ce qui nous vaut de trouver de très nombreuses classiques de ces années là en parfait état et sans beaucoup de km  ...).
Dans le genre ''nanar'' des films de moto de l'époque (et de légende), en fait ça se passait plus de 10 ans avant, le film avec Marlon Brando, ''L’équipée sauvage'' était pas mal non plus.
Il y a aussi le fameux livre que je n'ai lu qu'il y a seulement 2 ou 3 ans après en avoir entendu citer le nom et qui a précédé la vague ''hippie'' : ''La route '' de Jack Kerouac. Très daté aujourd'hui, il est assez insupportable mais représente quand même une sacrée illustration de la société de l'époque ; ça se passait au début des années cinquante (voire fin des années 40 )... Là encore on est très loin de l'image idéalisée que pouvait avoir les européens de l'époque sur la ''Grande Amérique'.

Merci, lecture intelligente et peu partisane d'une expression !

;-)

Un détail trivial du montage d'easy rider éclaire pour moi le phénomène Harley. 
Les deux rebelles chevauchent des motos de flics réformées. Et bricolées bien sur.
Et ce film a rapporté un pognon de dingue comme dirait Manu...