Retour en enfance.

Le sponsoring était une boutade, bien entendu, mais qui sait, il y aurait pu y avoir un gagnant au Lotto de dernière minute...

Hier traitement à l'hôpital ; aujourd'hui grande forme. J'en profite pour être un membre actif, quoique je craigne que le sujet ne vous passionnera pas outre mesure.

1966. La Deutsche Reichsbahn de la RDA (DR) avait assez bien réussi à faire avancer la diésélisation de son parc de locomotives depuis plusieurs années. Peu de temps auparavant, cependant, le grand frère de l'Union soviétique avait décidé que dorénavant les grandes locomotives diesel destinées aux pays frères socialistes ne pouvaient être construites que dans l'usine soviétique de locomotives de Lougansk. À cette époque, c'était l'une des plus grandes usines de locomotives au monde. Elle avait des racines allemandes, car elle avait été fondée en 1896 sous le nom de Russian Mechanical Engineering Company par Gustav Hartmann à Louhansk. Le moteur diesel 12 cylindres construit par la société Kolomna produisait 2000 ch, ce qui a conduit à la désignation DR V 200. Les premières machines ont fait sensation en RDA. Cependant, pas dans un sens positif. Le bruit infernal des moteurs diesel à deux temps réveillait les résidents locaux de leur sommeil nocturne et, selon la légende, faisait vibrer les plats des tables basses. Bientôt, les monstres ont commencé à être appelés « tambour de taïga », « la dernière vengeance de Staline » ou simplement « boum ». Comme le diesel à deux temps du V 200 avait un régime de ralenti de 400 tr / min et une vitesse maximale de 750 tr / min, il produisait un son rappelant le battement d'un tambour. La principale raison du bruit excessif des 177 premiers exemplaires était l'absence de silencieux. Après des plaintes massives de la population, l'atelier de réparation de Meiningen a développé un système de protection contre le bruit efficace, qui a été installé dans les 108 premières locomotives. Les « booms » restants ont ensuite reçu un silencieux développé à Lougansk. Cependant, le bruit de fond du V 200 est resté très élevé. Lorsqu'un « tambour » s'approchait il était immédiatement reconnu. Pour de nombreux passionnés de chemin de fer, les « tambours de la taïga » étaient devenus cultes. Le chagrin d'un homme, la joie d'un autre. Les cheminots de la compagnie étaient également largement satisfaits des performances et de la fiabilité du V 200, qui ne pouvait être vu qu'occasionnellement devant les trains de voyageurs en été en raison du manque de chauffage des trains. Leur principale zone d'opération était le transport lourd de marchandises, d'autant plus que leur vitesse maximale était limitée à 100 km/h. En 1975, Lougansk a livré le 378 « Wumme » à la RD, puis c'était fini. Quand, après la chute du mur de Berlin, le trafic de marchandises sur la Reichsbahn a considérablement diminué, les « tambours » se sont déplacés de plus en plus vers la voie d'évitement. D'une part, les machines avaient été fortement utilisées pendant des années et, d'autre part, elles étaient considérées comme de véritables consommateurs de carburant. En 1992, la DR a renuméroté 200 « Wumme » en Class 220, mais trois ans plus tard, la locomotive diesel était probablement la plus bruyante sur les voies allemandes. De nombreuses locomotives pouvaient alors être vendues à l'étranger et aux chemins de fer privés allemands. Ainsi, 29 « Booms » sont allés en Lituanie, 33 en Corée du Nord et 31 en Pologne. À partir de 2011, plus aucun « tambour » de Lougansk n'a traversé l'Allemagne jusqu'à ce que le service ferroviaire d'Erfurt soumette les 220 507, rachetés à la Pologne en 2021, à une inspection générale. Depuis le 27 janvier 2022, cette locomotive culte peut à nouveau être admirée en service dans ce pays. Cependant, sans le bruit de tambour, car la machine a un moteur 232 plus silencieux. Elle reste néanmoins un véritable « Wumme ».
 

En modélisme ferroviaire, tout comme dans la réalité, les passionnés sont attirés par ce qu’ils appellent « les classiques ». Parmi elles, beaucoup de locomotives de la DB sont d’anciennes prussiennes, comme les T18, les P8 et d’autres, comme le « tambour de la Taïga » que je viens de décrire.
 

Elle est magnifiquement moche, mais sa renommée la rend irrésistiblement attrayante. Elle est dans ma « wish list ».
 

« Enfin ! », disait Maloya. C’est vrai qu’il y a longtemps que je n’ai plus raconté de petites histoires. Il faut dire qu’elles se résument à parler de ma santé, sujet barbant et sans grand intérêt.
 
Il y a pourtant une nouvelle qui n’a pas trait à ma santé. À l’approche de mon anniversaire ma femme m’a payé une seconde locomotive ! Enfin, quand je dis « elle m’a payé », je m’entends. Comme nos comptes sont en commun, j’aurais dû dire qu’elle m’a donné l’autorisation d’acheter une seconde loco. C’est l’intention qui compte.
 
Pourquoi tellement en avance ? La raison en est bien simple. De temps à autre Märklin Grèce fait des promotions en sus des 10% de remise pour les clients inscrits et de l’envoi gratuit. Cette fois, ils offraient pendant 3 jours 25% de remise sur certains articles. Coup de bol, la loco qui était en tête de liste des mes desiderata faisait partie du lot. Comment résister ? Cette promotion m’a fait gagner 100€. C'est une loco diesel V60 de triage (12cm). La voici :

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Comme je ne sais plus descendre à la cave, je n’ai pas su la voir rouler, ni entendre les différents sons qu’elle peut émettre. Je l’ai mise sur le haut d’un petit meuble à côté de mon lit, pour pouvoir la voir nuit et jour.
 
Entre le moment où je suis rentré de l’hôpital il y a un mois, émacié et sans force dans les bras et les jambes et aujourd’hui, il y a un monde de différence. Je me suis efforcé d’effectuer des exercices pour pouvoir me lever du lit et m’y remettre, de me mettre debout. J’y suis ! Prochaine étape, marcher à l’aide du peripat ou de béquilles. Tous ces efforts pourquoi ? Pour pouvoir descendre à la cave et continuer à jouer au petit train, abandonné depuis 2 mois. Comme quoi j’ai eu une bonne inspiration de vouloir m’y remettre.
 
À mon retour de l’hôpital, j’ai eu la surprise de trouver dans le living un lit médical à commande électrique, que ma femme avait loué. Vous connaissez. C’est un lit qui monte, descend, se plie et se déplie. À côté du lit, le bureau avec l’ordi et à côté de celui-ci, une table pour pouvoir assembler les maquettes. J’appelle l’endroit « mon studio ». Résultat : à 2 exceptions près, toutes les maquettes sont montées, prêtes à rejoindre leur emplacement sur le circuit. Il ne manquera plus que les véhicules et les figurines.

 
Vivement demain, non pas pour qu’on se couche, mais bien pour qu’on tienne sur ses quilles.  

Tout comme la locomotive à vapeur BR24 dont je vous ai parlé, la V60 fait partie de ces locomotives appelées classiques, du fait de leur qualité et de leur longévité. La première date de 1951 et elle sera produite en Allemagne jusqu’en 1963. Il y en a encore quelques exemplaires qui roulent, plusieurs sont visibles dans des musées. Au fil du temps, elles ont changé de moteur, de numéro de série (260, la mienne), mais pas de vitesse maximale, 60km/h.

Je sais faire une vidéo, Clyde, mais ne sais pas comment la poster.

Vidéo, vidéo ? Oui, je me suis inscrit sur YouTube juste avant d’aller chercher le side, car Maloya avait demandé de faire une vidéo. Dans mon excitation, j’ai bien entendu oublié d’en faire une.
 
Je suis retourné sur le site YouTube et cela me semble facile d’en poster une. On verra.
 
À part cela, ce ne sera pas pour demain. Dès que je sais descendre, je dois finaliser le circuit et commander quelques pièces qui me manquent. Ensuite, je dois m’attaquer aux remblais, au floconnage, à la mise en place de buisons et arbres, de poteaux électriques/télégraphiques, etc. J’en ai là pour une bonne année. Bon, je n’attendrai pas aussi longtemps pour vous montrer le circuit, mais sachez qu’il ne sera pas fini. D’ailleurs, un circuit n’est jamais fini, il y a toujours des petits détails à fignoler.