Liquide de refroidissement

Le gras, la crasse, les chromes, les rayons, les porte-bagages, les produits, … la fréquence de nettoyage, la méthode de nettoyage, … et allons donc, et qui j’y vais de mon petit commentaire lequel a un rapport tellement direct avec ma panne et le liquide de refroidissement. Vous ne pourriez pas aller jouer ailleurs ?

On parle de choses sérieuses là Gaeter, crasse, gras, nettoyage...
tu ferais mieux d'aller nettoyer ta moto qui n'est propre qu'en apparence, au lieu de nous distraire et saboter ce post avec tes histoires d'eau, de trou et de rat !

Mon abri-moto, parce que je ne peux pas l’appeler « garage », a 2m50 sur 2m50 et était au départ un chenil de nuit pour un chien ou un couple de chiens, que j’ai transformé. Un panneau plein de 2m50 est devenu une porte ; j’ai fermé avec des feuilles de galvanisé les trois autres panneaux le mieux que j’ai pu ; j’ai bien fermé le bas, qui avait un jour de 5cm, mais le toit, lui, est surélevé par rapport aux panneaux latéraux. Pendant toute mon absence, ma femme est allée voir tous les matins si elle ne voyait rien d’anormal, pas de déjections de rats ou de souris ; elle n’a jamais rien remarqué.

Je suis rentré fin juin. La première chose que j’ai faite est de charger la batterie. Dans les semaines qui ont suivi, j’ai fait tourner le moteur à quelques reprises ; ni moi, ni ma femme avons décelé des crottes de rats. Je vous ai raconté qu’un matin, le fameux matin où je devais partir à Chania pour le contrôle technique, j’avais trouvé des morceaux de coquilles d’escargots autour du barillet. Ce même jour, le technicien du contrôle me dit que j’avais une fuite de liquide de refroidissement. La suite, vous la connaissez : durite bouffée et une gaine électrique entamée, celle qui va vers le ventilateur. Cet intrus-là, nous l’avons piégé ; il s’agissait d’une petite souris.

Dans la même semaine, l’aération de la voiture faisait du bruit. Mon garagiste y a découvert un rat et son nid ; il avait bouffé le filtre. Cette petite comédie est la deuxième. La première fois, j’avais allumé l’air-conditionné plein pot, ce qui a eu comme résultat qu'un rat mort avait tourné avec le ventilateur et que le moteur a grillé. Coût de l’opération chez Mitsubishi : 280€. Une autre fois, c’était le fil électrique qui allait au capteur de la boîte de vitesse automatique. Et j’en passe !

À ce propos, le mécanicien de chez Mitsubishi m’a dit que la faute en incombait à la fabrication des gaines de fils. Les Asiatiques emploient (emploieraient ?) dans leur fabrication des produits provenant du recyclage des déchets de poissons, dont l’odeur, imperceptible pour nous, ne l’est pas pour les Muridés qui en raffolent. Notre précédente voiture était une Fiat Scudo, un monospace. Nous n’avons jamais eu de tels problèmes avec elle. Il doit y avoir du vrai dans son histoire. Mitsubishi et Triumph sont fabriqués là-bas au loin.

Nous avons un appareil à ultrasons branché en permanence sur la batterie voiture. Rien n’y fait ! Ils s’en foutent comme de l’an quarante. Nous avons tout essayé : les pièges, les plantes repoussantes, tout, sauf le poison, dangereux pour les chiens. Un autre dans l’abri-moto est branché sur du 220. Depuis qu’il y est, plus de crottes, mais un visiteur nocturne journalier, qui bouffe les bâches, surtout celle qui protège le compresseur, dont il cache les morceaux dans les interstices du nettoyeur haute-pression. Les pièges fonctionnent très bien, mais ce visiteur-ci n’aime ni le lard, ni le gras du lard, ni le jambon, rien. Nous croyons qu’il s’agit d’un mustélidé, d’une fouine ou d’une belette, qui abondent dans les oliveraies (tout comme les blaireaux, mais eux restent loin des habitations et sont trop gros pour entrer dans l’abri).

Ces saloperies entrent par le haut. D’un muret à l’autre, ils arrivent sur le toit d’une petite remise qui jouxte l’abri ; de là ils font l’acrobate sur le fil électrique et atterrissent sur le toit de l’abri, d’où ils n’ont qu’à se faufiler entre les barreaux qui restent de l’ex-chenil. Comment sortent-ils ? Mystère ! Les feuilles de galvanisé sont lisses comme la peau d’un bébé ; ils n’y ont aucune prise. Ils sautent ? 2m ?

Résultat des courses : tous les matins, c’est avec hantise que j’envois ma femme explorer le garage-moto pour voir s’il n’y a pas d’autres dégâts. Deuxième résultat : hier matin, en allant à l’hôpital, nous sommes passés chez un fabricant de containers, garages, etc. pour lui demander un devis pour un garage de 3x3m et de 2,5x4m, bien fermé de toutes parts avec une porte à rouleau électrique et un plancher en contreplaqué marin. Nous attendons sa réponse.

Une partie de l’argent de la future (?) vente de la Triumph va disparaitre dans l’achat d’un garage, du moins, si le prix est raisonnable. Il ne restera pas assez pour m’acheter celle que je voulais. Je vais donc me rabattre sur celle-ci : une Moto Guzzi Nevada Classic IE 750 de 2006, qui pèse 50kg de moins que la Bonnie, qui est le frère ainé de l’ex-Florida 650 de ma femme et dont la cylindrée est suffisante pour ce que j’ai à en faire. Le moteur est identique à celui de la Breva 750 ; elle a une bonne assise, est confortable pour autant qu’on change les amortisseurs qui sont des bouts de bois. Elle est vilainement noire, mais je la ferai repeindre en rouge Guzzi. 

Enfin, tout ça, ce sont des projets, projets qui me font vivre et qui aggravent mon insomnie, car chaque nuit qui suit mon traitement à l’hôpital, je ne dors que 2 ou 3 heures. Et le surlendemain, je somnole toute la journée. Quelle vie de chien, diriez-vous. Mais non, mes chiens ont une vie de coq en pâte ! Eux, ils dorment maintenant, étalés dans les fauteuils, tandis que moi, je tapote sur mon clavier, éveillé comme en plein jour.

Oui, je connais, nous en avons acheté sans résultat probant. La preuve : j'ai été chez le garagiste fin de semaine dernière. Le surlendemain, c'était rebelote malgré le spray. J'y suis retourné ce matin. Il a retiré une kilotonne de feuilles et deux embryons de rats, mais il reste des sâletés dans le moteur de la ventilation, qu'il ne sait pas enlever. Ici, un mécanicien ne touche pas à l'électricité, tout comme un plombier et vice-versa. Je dois retourner chez un "électrologue" spécialiste. 

Ce matin, je me suis mis au travail pour que la moto soit prête à recevoir sa nouvelle durite, que j’espère recevoir cette semaine. Innocent, j’ai cru que j’en aurais pour une petite heure ; j’y ai passé deux heures et il me reste encore à enlever la roue arrière. Car vous ne le saviez pas, mais pour enlever le vase d’expansion, il faut enlever la roue arrière ! Qu’est-ce que je regrette ma Guzzi ! Quand je suis rentré, je me suis imaginé la conversation suivante.

Trois semaines plus tard.

Voilà le genre de conversation qu’on pourrait entendre si quelqu’un avait la même malchance que moi, avoir une bête durite de liquide de refroidissement pétée, facilement accessible en plus. Je n’ose imaginer ce que ce serait si c’était la durite en T ou s’il avait dû chercher d’où provenait le problème, car là…

Conclusion : vive les motos sans radiateur, sans ventilateur et tout le toutim autour. Vive les Guzzi à refroidissement à air, qui en plus ne chauffent pas les roubignolles. Ça coûte combien une V85 TT ?

Heu ... les gars, ce n'était qu'un question académique qui signifiait "je me demande si je ne vais pas acheter une V85 TT". Une boutade en somme. 

Merci de t'inquièter, Captain Yvig. Figures-toi, que je viens de recevoir un coup de fil de chez Triumph hier, comme quoi la durite était arrivée à bon port et il me l'ont envoyée hier après-midi par courier express (14€ pour la durite ; 13,91€ pour l'envoi et 2€ pour le transfert bancaire = une durite en or !). Je devrais la réceptionner aujourd'hui ou demain et m'atteler à la tâche en fin de semaine, si le temps s'y prête, vu que d'ici là je dois courir pour des paperasses.

Sur le site de vente car.gr, j'ai 1.024 click sur l'annonce; 8 personnes l'ont parquée, mais aucun appel. Ils attendent quoi ? J'ai pourtant déjà payé la taxe de roulage pour l'année 2022. Patience et longueur de temps ...

Durite reçue, durite placée.

Quelque part, j’ai dit que la durite était facilement accessible. C’est vrai.

Ailleurs j’ai dit qu’il fallait enlever la roue arrière pour pouvoir enlever le vase d’expansion. C’est vrai aussi.

Quelques heures de réflexion plus tard et après avoir retiré le cache du vase, j’ai constaté que le raccord de la durite avec le vase était accessible et que je ne devais pas retirer la roue. Bonne nouvelle !

Raccorder la nouvelle durite à la sortie du bouchon de remplissage est un jeu d’enfant ; la faire parcourir le même trajet que l’ancienne jusqu’à hauteur du cache latéral gauche l’est tout autant. C’est là que Romains et Gaulois s’empoignent. Tout ce qui passe derrière le cache latéral gauche est tellement serré, empaqueté, attaché, que la durite ne passe pas, d’autant plus qu’elle est préformée, qu’elle a des coudures, qui l’empêchent d’être poussée vers le bas.

Arrivés là, nous avons abandonné le reste pour un autre jour. Il ne nous reste plus qu’à faire l’appoint de liquide de refroidissement, de faire la vidange, d’enlever la jauge de température d’huile, de remettre le klaxon anémique d’origine et ensuite de la faire briller. Elle sera fin prête pour son nouveau propriétaire, pour autant qu’il y en ait un qui se manifeste.

Tu me connais, Jim et tu dois te douter que j’avais plusieurs raisons pour couper court à ma description. Si j’avais décrit tous nos essais, si j’avais expliqué ce qu’il fallait faire et comment le faire, j’aurais rempli 3 pages. Cette longue, très longue description aurait été sans intérêt aucun pour vous tous, car qui d’entre vous aura un jour le même problème ? Même dans l’hypothèse que quelqu’un l’ait, se décidera-t-il de le faire lui-même ou ira-t-il chez son concessionnaire ? Tu me suis ?

Maintenant, si jamais quelqu’un a besoin d’un coup de main pour un problème approchant ou analogue, je m'empresserai de le lui donner du mieux que je peux.